Beaucoup de fans des Jeux olympiques apprennent que leurs athlètes préférés aiment Jésus par le biais de messages sur les réseaux sociaux ou en visionnant des interviews post-match après leur succès sur le terrain, le court, la piste ou dans la piscine. Mais l'écrasante majorité des chrétiens participant aux Jeux ne monteront pas sur le podium.

Pour beaucoup, le simple fait d'arriver aux Jeux témoigne de leur capacité à surmonter des blessures, des problèmes de santé mentale ou le chagrin dû au décès de leurs proches. Vous trouverez ci-dessous des histoires d'athlètes chrétiens de 12 sports et de 10 nations, tous désireux de faire honneur à leur pays et à leur Seigneur.

Avec les contributions d'Annie Meldrum, Isabel Onge, Angela Lu Fulton, Franco Iacomini, Mariana Albuquerque et Morgan Lee.

Basket-ball

Kayla Alexander, Canada

Kayla Alexander, 33 ans, basketteuse de l'équipe du Canada, écrit fréquemment sur Instagram et sur son blog pour expliquer comment Dieu a guidé sa carrière. « Chaque rêve de mon enfance a été dépassé par l'action de Dieu d'une manière que je n'aurais jamais cru possible », a-t-elle écrit en 2018.

La sportive vedette a joué dans la WNBA et fait actuellement partie de l'équipe professionnelle espagnole Valencia Basket, un sommet qu'elle n'aurait jamais cru pouvoir atteindre. En 2020, elle s'est blessée au genou, ce qui l'a mise hors service et lui a brisé le cœur, en ses propres termes. Mais sa foi en Dieu a continué à la motiver : « Malheureusement, des événements se produisent qui n'ont pas de sens, dont nous ne comprenons pas la raison ou le pourquoi, mais je suis convaincue que [Dieu] fait tout pour le bien et pour sa gloire. »

Lorsque le Japon a battu le Canada dans le tournoi de qualification olympique, Alexander a cru que ses espoirs olympiques étaient anéantis. Mais l'équipe s'est suffisamment reprise pour terminer en 3e position et s'assurer une place de qualification. « Dieu a décidé que nous n'étions pas encore sur la touche ! Quand on dit que les voies de Dieu sont mystérieuses ! En voilà un bon exemple, » a-t-elle déclaré.

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Carlik Jones, Soudan du Sud

Depuis que le Soudan du Sud est devenu une nation indépendante il y a 12 ans, le pays est en proie à des conflits et à des catastrophes humanitaires. Pourtant, cet été, le pays envoie sa toute première équipe de basket-ball aux Jeux olympiques, emmenée par Carlik Jones, 26 ans.

Jones, qui a joué pour les Chicago Bulls et joue actuellement avec les Zhejiang Golden Bulls, est né avec une maladie cérébrale qui l'a empêché de participer à des compétitions sportives pendant plusieurs années, car une commotion cérébrale aurait pu le blesser gravement. Finalement, alors qu'il était encore à l'école, les médecins lui ont donné le feu vert, et sa carrière de basketteur a commencé.

Jones s'adresse fréquemment à Dieu sur les réseaux sociaux. « Je place ma confiance et ma foi en DIEU, et je le laisse me guider », a-t-il tweeté en octobre 2022. Le mois suivant, il a écrit : « JE SUIS EXTRÊMEMENT béni, MERCI À DIEU », et le mois suivant : « DIEU, TU ES MAGNIFIQUE. »

Malgré le manque d'expérience internationale de son équipe, Jones croit en son potentiel. « Le Soudan du Sud a été négligé, son peuple a été négligé et nous, en tant qu'équipe, avons été négligés », a-t-il déclaré l'année dernière. « Nous essayons simplement de mettre le Soudan du Sud sur la carte. »

Judo

Geronay Whitebooi, Afrique du Sud

Au cours de sa vie, la judokate Geronay Whitebooi en a trop vu pour se payer de mots. Lorsqu'elle a récemment terminé deuxième au Marrakech Africa Open 2024, elle a posté une photo d'elle après le tournoi avec une expression sérieuse sur le visage.

« Mon cœur désirait la médaille d'or, mais ce n'était pas le plan de Dieu pour moi aujourd'hui. DIEU est ma force et mon pouvoir », a-t-elle écrit dans un long message sur Instagram.

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Whitebooi, qui s'était également qualifiée pour les Jeux olympiques de 2021, a remporté de nombreux titres lors de tournois africains et européens. Pourtant, pour arriver à ce stade de sa carrière de judokate, elle a dû renoncer à sa vie sociale et s'éloigner de sa famille, d'autant plus qu'elle a dû faire face à la perte tragique de deux de ses proches : son père à l'âge de 13 ans, et sa sœur il y a deux ans.

« Cette médaille représente fièrement un autre effort que j'ai fait pour franchir les barrières, mais c'est une médaille que je regarde avec tristesse parce que j'ai rendu [ma sœur] fière mais je n'ai pas été assez présente pour ma famille et moi-même pendant cette période", a-t-elle déclaré à propos de sa victoire à la Coupe européenne seniors 2022.

« Nos souffrances ont un but », a-t-elle récemment écrit. « Nous pouvons aussi nous réjouir lorsque nous rencontrons des problèmes et des épreuves, car nous savons qu'ils nous aident à développer notre endurance. »

Rugby

Jerry Tuwai, Fidji

Le rugbyman fidjien Jerry Tuwai, 35 ans, a mené son équipe à la conquête de l'or à Rio 2016 – la première victoire olympique du pays – et à Tokyo. Les deux fois, Tuwai et ses coéquipiers se sont serrés les uns contre les autres en formant un cercle et ont chanté l'hymne traditionnel We Shall Overcome [Nous vaincrons] ou, comme on dit aux Fidji, E Da Sa Qaqa. Les paroles se traduisent en français : « Nous avons vaincu / Par le sang de l'agneau / Et la parole du Seigneur. »

« Nous commençons toujours (...) et nous terminons toujours par nos prières et nos chants. Cette chanson dit que notre Dieu est un Dieu d'amour », a déclaré Tuwai.

Tuwai a grandi dans l'un des quartiers les plus pauvres de la capitale fidjienne, Suva, et a vécu dans une maison d'une seule pièce aux murs de tôle ondulée. Il utilisait des bouteilles en plastique ou des ballots de vêtements comme ballon de rugby. Lorsqu'on lui demande ce qui lui a permis de réussir dans ce sport, Tuwai mentionne la discipline et sa dépendance à l'égard de Dieu.

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En janvier, Tuwai a été écarté de l'équipe des Fidji de rugby à sept parce qu'il n'était pas suffisamment en forme. Six mois plus tard, il a été annoncé comme étant le capitaine de l'équipe prévue pour Paris, juste au moment où il pensait que sa carrière de rugbyman était terminée. « On a des projets différents, mais Dieu a un autre projet pour nous... peut-être celui-ci et peut-être le prochain grand projet », a-t-il déclaré. « Moi, je ne sais pas. Seul Dieu sait. »

Football

Rasheedat Ajibade, Nigeria

Lors du dernier match du tournoi de qualification olympique, Rasheedat Ajibade a marqué le but de la victoire – et le seul du match – qui a permis à l'équipe féminine de football du Nigeria de se rendre à Paris, ses premiers Jeux depuis 2008.

Ajibade a célébré sa victoire en portant un maillot sur lequel on pouvait lire « Jésus révélé, Jésus glorifié, Alléluia », et en légende d'une photo prise après le match, elle a écrit, « A TOI SEUL SEIGNEUR SOIT TOUTE LA GLOIRE. LE MANDAT EST CLAIR. »

Malgré ces déclarations audacieuses, Ajibade dit qu'elle se considère comme une personne réservée et qu'elle s'est souvent contentée de se teindre les cheveux en bleu pour exprimer sa personnalité. Pour Ajibade, ses cheveux sont un clin d'œil à sa lutte contre la dépression lorsqu'elle était adolescente et un symbole de son désir d'encourager les personnes concernées : chacun peut surmonter des problèmes de santé mentale.

Ajibade a commencé sa carrière de footballeuse professionnelle à l'âge de 13 ans. En 2022, elle a terminé meilleure buteuse de la Coupe d'Afrique des Nations féminine. Elle joue également pour l'Atletico Madrid, qui a remporté la Coupe féminine en 2023.

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Malgré son succès, Ajibade reste attentive aux moins fortunés de son pays. L'année dernière, elle a visité un bidonville de Lagos, puis a écrit : « Notre mission était double : accomplir des actes de bonté et partager la lumière de l'Évangile (Marc 16.15). »

Natation

Adam Peaty, Grande-Bretagne

Adam Peaty a remporté le 100 mètres brasse hommes aux Jeux olympiques de Rio et de Tokyo et a également remporté huit médailles d'or aux championnats du monde. Pourtant, le nageur britannique a dû faire face à d'importants problèmes personnels, notamment la dépression et l'alcoolisme.

Il est devenu chrétien en 2022 suite à une blessure au pied qui l'a contraint à quitter la piscine. Il a commencé à aller régulièrement à l'église après avoir rencontré l'aumônier Ashley Null, et cette nouvelle routine lui a semblé « être la partie manquante du puzzle », a-t-il dit. Il arbore désormais une grande croix tatouée sur l'abdomen, accompagnée des mots Into the Light [Vers la lumière].

Athlétisme

Olivia Lundman, Canada

Olivia Lundman, 21 ans, participera au tout premier relais mixte marche marathon des Jeux olympiques aux côtés de son coéquipier et entraîneur, le médaillé olympique Evan Dunfee. Lors de l'épreuve de qualification en avril, Lundman a lutté dur dans les 10 derniers kilomètres et a vomi à deux reprises. Mais elle s'est accrochée et a terminé dans les 22 premières places pour se qualifier pour les Jeux.

Lundman a également fondéBeneath the Surface [Sous la surface] pour partager les récits de jeunes qui vivent avec des problèmes de santé mentale. « J'ai appris à m'ouvrir aux autres, à accepter ce que je suis et à m'appuyer sur ma foi », a-t-elle écrit. « C'est quelque chose sur lequel je dois encore travailler chaque jour, mais je sais que j'ai été placée sur cette planète pour une raison. »

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Lors d'une prédication dans son église en novembre dernier, Lundman a témoigné que la prière l'avait aidée à surmonter ses expériences de dépression et d'anxiété. « Lorsque j'étais en difficulté, je me disais : "Dieu, pourquoi m'as-tu abandonnée ? Où es-tu ?" Je n'avais pas réalisé que c'était pendant les moments où j'étais en difficulté qu'il était le seul à me faire avancer et à me porter chaque jour. »

Tarsis Orogot, Ouganda

Les coureurs de fond ougandais ont mis le pays sur la carte en tant que puissance de premier plan pour la course à pied. Cette année, Tarsis Orogot pourrait rendre son pays célèbre dans l'épreuve de sprint. Étudiant à l'université d'Alabama, le détenteur du record national sur 100 et 200 mètres se décrit comme « juste un garçon habité par un rêve ». Mais ses bons résultats aux championnats d'athlétisme de la NCAA pourraient bien faire de ce rêve une réalité.

En dehors de la course à pied, Orogot s'est fait une réputation pour son goût pour les chaussettes et dit qu'il se rend généralement à une rencontre avec 15 paires, y compris des paires à l'effigie de Sonic le hérisson, Bob l'éponge et des dessins d'Avengers. « Lorsque je cours à mon plus vite, c'est généralement que je porte mes ailes », a-t-il déclaré à Olympics.com.

Son côté ludique mis à part, la formation d'Orogot l'a amené à se déplacer de l'Ouganda au Kenya puis aux États-Unis. Il a écrit : « Toute la gloire et la louange à toi, Dieu majestueux. »

Marileidy Paulino, République dominicaine

Contrairement à de nombreux athlètes professionnels qui commencent leur carrière dès l'enfance, Marileidy Paulino, athlète originaire de la République dominicaine, a commencé son parcours à l'âge de 19 ans afin de subvenir aux besoins de sa famille.

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Ancienne coureuse pieds nus, Paulino est depuis devenue médaillée d'argent olympique dans l'épreuve individuelle du 400 mètres et dans le relais 4x400 (Tokyo 2020). En outre, elle a remporté trois médailles aux championnats du monde d'athlétisme.

En 2021, Paulino a suscité des commentaires en raison d'un message porté sur ses baskets : « Dieu est mon espérance. Amen. » Plus tard, une image de l'athlète tenant le drapeau de la République dominicaine et la Bible a été l'un des moments les plus marquants des Jeux de Tokyo.

« Je porte la Bible sur moi parce que j'ai foi en Dieu, qui m'a permis d'obtenir cette médaille », a-t-elle expliqué. « Je le dédie au peuple dominicain et je l'exhorte à croire en Dieu, car lui seul est notre espoir. »

Yemisi Magdalena Ogunleye, Allemagne

Yemisi Ogunleye est une athlète allemande spécialiste du lancer du poids dont le compte Instagram déclare avec audace : « PAS MOI, MAIS JÉSUS EN MOI. » Ogunleye a remporté une médaille d'argent lors des Championnats du monde en salle en début d'année, en effectuant un lancer égal à son propre record personnel de 20,19 mètres (66,24 pieds), et a également remporté l'argent dans deux autres compétitions européennes, ainsi que le bronze aux Championnats d'Europe.

La foi d'Ogunleye l'a portée à travers les blessures et les succès. « Avec ou sans médaille, j'ai de la valeur. »

Ogunleye est la fille d'un père nigérian et d'une mère allemande et a déjà parlé de son expérience des comportements racistes. Néanmoins, elle est restée fidèle à Dieu et à l'appel qu'il lui a adressé. « Sachant que Dieu a préparé un chemin, toute la gloire revient à Jésus », a-t-elle déclaré.

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Haltérophilie

David Liti, Nouvelle-Zélande

Après une saison 2017 décourageante, David Liti a décroché la médaille d'or aux Jeux du Commonwealth de Gold Coast 2018 en soulevant un total combiné de 403 kilogrammes, un record. Choqué par cette victoire, il a pleuré sous la douche pendant une heure, en demandant à Dieu ce qu'il essayait de lui dire.

L'athlète kiwi et tongien s'est rendu compte qu'il n'était jamais seul. « Dieu m'a donné tous ces défis pour que je puisse être meilleur, pour que je puisse venir et être prêt pour le jour où je gagnerai », a-t-il déclaré.

Liti a ensuite participé à la compétition de Tokyo, se classant cinquième en haltérophilie dans la catégorie des 109 kilos. Pour les prochains jeux, le jeune homme de 27 ans a dit en plaisantant qu'il espérait être reconnu comme un « mangeur professionnel de croissants » pendant son séjour parisien. Il a également déclaré : « J'ai la chance de faire ce que j'aime à mon plein potentiel et je suis impatient de me trouver sur place pour représenter tous ceux qui ont fait partie de ce voyage. »

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